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Bruxisme

Le bruxisme désigne un mouvement involontaire des mâchoires. Il se manifeste par un grincement ou un serrement excessif des dents. Ce phénomène peut survenir pendant le sommeil ou en journée. Il concerne autant les adultes que les enfants.

Ce comportement n’est pas toujours perçu consciemment. Pourtant, il peut avoir des conséquences importantes sur la santé bucco-dentaire, les articulations et la qualité de vie.

Les deux formes de bruxisme

Il existe deux types de bruxisme. Chacun présente des caractéristiques spécifiques. Une distinction claire permet de choisir le traitement approprié.

Le bruxisme diurne

Ce type de bruxisme se produit lorsque la personne est éveillée. Il s’agit le plus souvent d’un serrement de dents. Ce serrement est généralement lié au stress, à la concentration ou à la posture. Contrairement au grincement nocturne, il est plus facile à contrôler par une prise de conscience.

Le bruxisme nocturne

Ce bruxisme apparaît durant le sommeil. Il peut être rythmique (grincement) ou statique (serrement prolongé). Ce mouvement inconscient échappe au contrôle volontaire. Il est parfois associé à d’autres troubles du sommeil, comme l’apnée ou les réveils fréquents.

Quels sont les signes du bruxisme ?

Le bruxisme passe souvent inaperçu au début. Cependant, plusieurs signes permettent de le soupçonner. Ils varient selon la fréquence, la durée et l’intensité des mouvements.

  • Douleurs à la mâchoire, surtout au réveil.
  • Usure des dents : dents plates, fissurées ou raccourcies.
  • Sensation de tension musculaire au niveau des joues ou du cou.
  • Maux de tête fréquents, notamment au niveau des tempes.
  • Sifflements ou douleurs d’oreilles sans cause ORL apparente.
  • Hypertrophie des muscles masticateurs (masséters visibles).
  • Claquements ou blocages de la mâchoire lors de l’ouverture.

Ces signes peuvent apparaître de manière progressive. Ils ne sont pas toujours reliés immédiatement au bruxisme.

Quelles sont les causes possibles ?

Le bruxisme n’a pas une cause unique. Il résulte souvent de plusieurs facteurs combinés. Identifier ces facteurs permet d’adapter la prise en charge.

Facteurs physiques

  • Malocclusion dentaire ou déséquilibre de l’occlusion.
  • Problèmes posturaux affectant la tête et le cou.
  • Réduction de la qualité du sommeil.

Facteurs psychologiques

  • Stress, anxiété ou pression émotionnelle.
  • Hyperactivité mentale ou difficultés à se détendre.
  • Personnalité perfectionniste ou exigeante.

Facteurs neurologiques ou médicaux

  • Certains troubles du sommeil (apnées, parasomnies).
  • Traitements médicamenteux (ex. : antidépresseurs).
  • Maladies neurologiques, bien que plus rarement impliquées.

Quelles sont les conséquences à long terme ?

Un bruxisme non traité peut engendrer des complications. Ces conséquences concernent plusieurs structures : dents, muscles, articulations et même sommeil.

Conséquences dentaires

  • Usure prématurée de l’émail.
  • Fêlures ou fractures dentaires.
  • Sensibilité accrue au chaud ou au froid.
  • Déchaussement progressif si les gencives sont fragilisées.

Conséquences articulaires et musculaires

  • Douleurs chroniques au niveau des articulations temporo-mandibulaires.
  • Contractures musculaires dans la zone cervicale.
  • Limitation de l’ouverture buccale.

Conséquences fonctionnelles et générales

  • Fatigue au réveil, liée à une tension constante.
  • Baisse de la qualité du sommeil.
  • Irritabilité ou troubles de la concentration.

Un diagnostic précoce permet de limiter ces effets et d’améliorer le confort quotidien.

Comment traiter le bruxisme ?

Il n’existe pas de solution unique. Le traitement dépend du type de bruxisme, de sa cause et de son intensité.

La gouttière occlusale

Le port d’une gouttière nocturne est souvent recommandé. Elle protège les dents contre l’usure. Elle limite les contacts directs entre les arcades. Elle permet aussi un certain relâchement musculaire. Fabriquée sur mesure, elle est confortable et bien tolérée.

Les exercices de détente

Pour le bruxisme diurne, des exercices simples aident à détendre les muscles de la mâchoire. Le patient apprend à repérer les moments où il serre les dents. Il adopte alors une posture mandibulaire plus neutre. Ces techniques demandent de la régularité, mais elles sont efficaces.

La gestion du stress

Dans de nombreux cas, il est nécessaire de travailler sur le stress. Des méthodes de relaxation peuvent être utiles : respiration profonde, cohérence cardiaque, sophrologie. Une activité physique régulière réduit aussi les tensions.

Lorsque l’anxiété est marquée, un accompagnement psychologique peut être envisagé. Cela permet de traiter le problème à la source.

L’orthodontie en cas de déséquilibre occlusal

Si l’examen met en évidence un mauvais alignement dentaire, un traitement orthodontique peut s’envisager. Il vise à améliorer la répartition des forces masticatoires. Cette option est évaluée au cas par cas, après analyse de l’occlusion.

Quand consulter ?

Une consultation est recommandée dès l’apparition de douleurs à la mâchoire ou de signes d’usure dentaire. Plus tôt le diagnostic est posé, plus le traitement est simple et efficace.

Signes qui doivent alerter

  • Usure visible des dents.
  • Douleurs répétées le matin.
  • Difficulté à ouvrir ou fermer la bouche.
  • Grincements entendus par le partenaire.
  • Maux de tête chroniques au réveil.

Même sans douleur, un contrôle peut détecter une usure silencieuse.

Quelle approche globale adopter ?

Le bruxisme nécessite souvent une prise en charge pluridisciplinaire. Le praticien peut collaborer avec d’autres professionnels. Ensemble, ils agissent sur les différentes composantes du problème.

Un kinésithérapeute intervient pour relâcher les tensions musculaires. Un orthophoniste travaille sur la respiration et la posture linguale. Un psychologue aide à gérer les émotions qui favorisent le serrement. Cette approche coordonnée augmente les chances d’amélioration durable.

Le rôle de la prévention

Mieux vaut prévenir que réparer. Certaines habitudes limitent l’apparition ou l’aggravation du bruxisme.

Il est important d’éviter de mâcher sans raison (stylos, ongles, chewing-gum). Il faut veiller à ne pas maintenir les dents serrées durant la journée. Le repos mandibulaire naturel implique que les dents ne doivent pas se toucher en dehors des repas.

Améliorer la qualité du sommeil est aussi essentiel. Une bonne hygiène de vie réduit les risques : coucher régulier, réduction des écrans avant le sommeil, ambiance calme.

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