03 88 11 45 17
rdv
Les problèmes respiratoires ne relèvent pas uniquement de l’oto-rhino-laryngologie. L’orthodontie joue également un rôle important dans leur compréhension et leur traitement. En effet, la structure osseuse de la face influence directement le passage de l’air par les voies supérieures. Une mâchoire trop étroite, une langue mal positionnée ou une croissance perturbée peuvent gêner la respiration.
Ce lien entre respiration et position des mâchoires est particulièrement visible chez l’enfant, mais il existe aussi chez l’adulte. Une évaluation orthodontique permet parfois d’améliorer la fonction respiratoire, en particulier chez les personnes qui respirent par la bouche.
La respiration nasale joue un rôle essentiel dans le développement harmonieux du visage et des mâchoires. Lorsque l’air passe correctement par le nez, il stimule les structures du palais et guide la croissance du maxillaire supérieur.
En revanche, la respiration buccale perturbe ce processus. Elle modifie la posture de la langue, la tonicité des muscles du visage et la croissance osseuse. À long terme, elle peut entraîner un déséquilibre entre les mâchoires, une occlusion perturbée et un rétrécissement des voies aériennes.
Plusieurs anomalies dento-squelettiques sont associées à une respiration inefficace. Ces troubles peuvent être repérés dès l’enfance.
Ces signes peuvent avoir des répercussions fonctionnelles : ronflements, respiration buccale chronique, fatigue au réveil, voire apnées du sommeil.
Les problèmes respiratoires ont des causes multiples. La respiration buccale est souvent une conséquence d’une obstruction nasale. Elle peut aussi résulter d’un trouble de posture ou d’une mauvaise coordination des fonctions oro-faciales.
Lorsque la respiration buccale devient dominante, elle modifie progressivement l’équilibre musculaire et osseux de la face. Cette spirale se renforce si aucun traitement n’est mis en place.
L’orthodontie peut intervenir de manière préventive, corrective ou stabilisatrice. Elle travaille sur la forme des mâchoires et la position des dents. Cela peut améliorer la perméabilité des voies respiratoires supérieures.
Chez l’enfant ou le préadolescent, une expansion du maxillaire supérieur est souvent proposée. Elle permet d’élargir le palais et de libérer l’espace nasal. Cette technique facilite la respiration nasale. Elle réduit aussi le ronflement et améliore la posture linguale.
Ce traitement est d’autant plus efficace s’il est mis en place avant la fin de la croissance.
Un traitement orthodontique est souvent accompagné d’un travail sur la langue. En effet, une langue positionnée trop bas perturbe l’équilibre musculaire. Elle accentue les troubles respiratoires.
Une rééducation fonctionnelle peut être prescrite. Elle aide le patient à repositionner la langue et à retrouver une respiration nasale. Ce travail est particulièrement important dans les cas de béance ou de déglutition atypique.
Chez les patients présentant une mâchoire inférieure reculée, une correction orthodontique peut améliorer la fonction respiratoire. Lorsque la mandibule avance, les voies aériennes se libèrent. Cela réduit parfois les épisodes de ronflement ou d’apnée légère.
Dans certains cas, une gouttière d’avancée mandibulaire est proposée la nuit. Elle repositionne la mâchoire inférieure et maintient le passage de l’air.
Une prise en charge précoce donne de meilleurs résultats. Plus la croissance osseuse est active, plus les traitements ont un impact fonctionnel important.
Une première consultation orthodontique est recommandée autour de 7 ans. Cela permet de détecter les anomalies précocement, avant que les déformations ne s’aggravent.
Chez l’adulte, une consultation peut être envisagée à tout moment. Même si la croissance est terminée, des solutions existent pour améliorer la situation.
Le traitement des troubles respiratoires ne repose pas uniquement sur l’orthodontie. Une approche globale est souvent nécessaire.
L’orthodontiste peut travailler en collaboration avec :
Cette coordination permet d’agir à plusieurs niveaux. Elle améliore la respiration, la posture, le sommeil et l’équilibre oro-facial.
La durée varie selon l’âge du patient, la gravité des anomalies et les objectifs définis. En moyenne, un traitement interceptif dure entre 6 et 18 mois. Un traitement complet, chez l’adolescent ou l’adulte, peut s’étendre sur 18 à 30 mois.
Un dispositif de contention est ensuite mis en place pour stabiliser les résultats. Il peut s’agir de gouttières ou de fils collés.
Un suivi permet de vérifier l’évolution du traitement et l’impact sur la respiration. Il aide aussi à maintenir les bonnes habitudes (respiration nasale, posture linguale correcte).
Les rendez-vous réguliers permettent d’ajuster les appareils, de contrôler les tissus de soutien et de renforcer la motivation. Ils réduisent les risques de récidive ou de déplacement des dents.
Retour